Al-Qaida revendique-t-il deux attaques meurtrières lundi près de Bamako ?
Cette nouvelle crée la panique au sein de la capitale Malienne (Bamako) dont une rassemblement de la foule est devenue le quotidien de la population dans les centres villes.
Amadou Koufa et lyad Ag Ghali, deux chefs d’importants groupes terroristes au Mali. Al-Qaïda a revendiqué deux attaques qui ont tué au moins deux pompiers et trois civils lundi près de Bamako, dans un communiqué authentifié par l’ONG américaine SITE, spécialisée dans la surveillance des groupes extrémistes consultée par l’AFP mercredi, un djihadiste du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe) lié à Al-Qaïda « a revendiqué deux attentats simultanés contre un poste des sapeurs-pompiers et une unité de protection de l’environnement et de la forêt situés tous deux près de la capitale malienne Bamako », selon ce communiqué.
Dans la nuit du lundi 02 janvier 2023, le poste de contrôle des sapeurs-pompiers de Marka Coungo, dans la Région de Dioila, a été la cible d’une attaque par des individus armés non identifiés, selon plusieurs sources locales. Le bilan provisoire s’élève à quatre morts dont deux de la Protection civile et deux civile qui ont rendu l’âme. Aussi un véhicule d’intervention de la Protection civile aurait été emporté et deux autres incendiés ainsi que le dortoir des sapeurs-pompiers, indique la même source. Après le retrait, les assaillants ont disparu. Peu de temps après l’annonce de la nouvelle, des renforts ont été rapidement déployés depuis Bamako pour poursuivre les assaillants, qui se dirigeaient vers le village de Teninduguu à plusieurs motos.
Les attaques ont visé les localités de Markacoungo et Kassela, toutes deux sur l’axe Bamako-Ségou, dans le sud-est du Mali, une zone où elles sont relativement rares. Al-Qaïda ne donne pas de bilan de ces attaques. Le ministère malien de la Sécurité et de la Défense civile a déclaré mardi que deux pompiers et trois civils étaient morts dans l’incendie de Markacoungo. Le Mali, pays sahélien combat depuis une décennie une insurrection jihadiste qui s’est étendue aux Niger et Burkina Faso voisins. La junte au pouvoir depuis 2020 a fait venir des Russes qu’elle présente comme des instructeurs militaires venus aider à combattre les jihadistes. Les Occidentaux décrivent lesdits instructeurs militaires comme des mercenaires du groupe paramilitaire Wagner, proche du Kremlin.
