Issa Kaou N’Djim dans la phase du très silencieux ?
Ancien coordonnateur général de la CMAS et membre actif du comité stratégique du M5-RFP, Issa Kaou Djim, alors 4e vice-président du Conseil national de transition (CNT), n’occupe plus ni l’un ni l’autre de ces postes. L’homme qui était très bavard reste maintenant dans un silence interrogateur.
Issa Kaou Djim est l’un des rares hommes politiques maliens très proche du pouvoir. << farouchement » dénoncé ce qu’il considérait comme « déboires ». Comme en octobre 2021, où le gendre de l’Imam Mahmoud Dicko, bien qu’alors fervent partisan du Président de la transition, Assimi Goïta, n’a pas hésité à faire part de son désaccord via les médias sociaux sur la méthode utilisée par les autorités de transition pour le renvoi du représentant de la CEDEAO au Mali, Hamidou Boly, accusé d’être « impliqué dans des activités de déstabilisation contre la Transition >>. En outre, le commerçant s’est toujours montré intransigeant contre l’instauration d’un bras de fer entre le Mali et la CEDEAO.
Ces prises de positions, ajoutées à son.<< acharnement » contre le Premier ministre Choguel Kokala Maïga, qu’il considérait comme la source principale de « l’isolement diplomatique » du Mali, lui ont d’ailleurs valu, après un court séjour en prison, d’être condamné en décembre 2021 à 6 mois de prison avec sursis et à payer 500 000 francs CFA d’amende pour << atteinte au crédit de l’État et injures commises via les réseaux sociaux ». Pire, le 4èmeVice-président du CNT a été éjecté de l’organe législatif de la Transition le 9 novembre 2021 via un décret de << l’imperturbable Assimi Goïta», comme il aimait lui-même nommer le Président de la Transition. Son passage en prison, où on ne lui a pas fait de « cadeaux », l’a beaucoup marqué.
Depuis, Issa Kaou Djim a pris ses distances avec la politique malienne. Après quelques brèves apparitions en décembre 2021 auprès du désormais Cadre des partis pour un retour à l’ordre constitutionnel et sur quelques médias sociaux mi-2022, le cinquantenaire a de nouveau choisi la discrétion. << Il ne veut plus être l’agneau qu’on sacrifie », indique un analyste politique proche de lui. << À la CMAS et au M5-RFP, il prenait les coups pour l’Imam Dicko. De même, étant au CNT et bien qu’il pouvait se contenter de son poste, il a en quelque sorte apporte son soutien aux politiciens qui sollicitaient le départ du Premier ministre Choguel Kokala Maiga. Au final, par naïveté ou envie de bien faire, il a peut-être hypothéqué son avenir politique.
Il lui fallait donc du recul pour mieux analyser la situation », explique l’analyste. Silence radio Le natif de Bagadadji partage à présent sa vie entre Lafiabougou Taliko, où il vit avec sa famille, et son Centre islamique Allah Kama Ton, un centre de formation coranique pour les jeunes et les femmes. А part cela, il reste à la maison au calme et, de temps en temps, il se renseigne sur ses activités que gère son grand frère au marché », confie un autre de ses proches, selon lequel, malgré son retrait actuel de la vie politique, « ses relations avec son beau-père, l’Imam Dicko, restent toujours tendues »>.
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