Le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, regrette l’expulsion de son représentant au Mali
Bamako, le 3 Avril I`ONU-Femmes en partenariat avec la MINUSMA et le NDI a organisé le forum des femmes sur la paix et la securite à l’hôtel Salam.
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit lundi profondément troublé par la décision du gouvernement malien de déclarer le principal représentant de l’ONU aux droits de l’homme dans le pays une figure sans liberté. « Je regrette profondément la décision des autorités maliennes de déclarer mon agent, Guillaume Ngefa, persona non grata et de lui ordonner de quitter le pays dans les 48 heures. « Je réitère que le personnel de l’ONU ne doit jamais être menacé ou puni pour avoir fait son travail, cela est basé sur la Charte des Nations Unies. « J’ai une entière confiance dans le professionnalisme et le dévouement de leur dévouement à la promotion et à la protection des droits de l’homme au Mali.
J’exhorte les autorités intérimaires maliennes à annuler immédiatement cette décision regrettable. » La mesure a été annoncée dans un communiqué du gouvernement du 5 février, indiquant que Ngefa, Le directeur des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et représentant du Haut-commissariat, a été déclaré importun. Les Nations Unies affirment depuis longtemps que la doctrine de l’individu indésirable ne s’applique pas aux employés de l’ONU. Elle est contraire aux obligations des États Membres en vertu de la Charte des Nations Unies, en particulier celles relatives aux privilèges et immunités de l’ONU et de son personnel. « Les droits de l’homme font partie intégrante des opérations de maintien de la paix », a-t-il déclaré. Dinde. « J’appelle les autorités à respecter les activités de défense des droits humains au Mali et à créer un environnement sûr et propice, ce qui est plus important que jamais dans la situation actuelle. J’appelle les autorités maliennes à assurer un meilleur respect et une meilleure protection des défenseurs des droits humains. Personne ne devrait faire l’objet de représailles pour s’être prononcé sur des questions relatives aux droits humains. »