L’histoire extraordinaire de La légende de Mali Sadio
La légende de Mari Sadio ou Marikajo se déroule dans la ville de Baforave, au Mali. Bien que présentée comme une histoire vraie, l’histoire a subi de nombreuses mutations au fur et à mesure de sa transmission orale et occupe une place importante dans le patrimoine culturel du pays.
Il existe aujourd’hui plusieurs versions. Généralement, l’histoire fait référence à Marian Bambara, un hippopotame qui se serait lié d’amitié avec une fille du village nommée Sadio. D’autres versions attribuent le nom Mari Sadio (ou simplement Sadio) à l’hippopotame. Son nom vient du terme Khassonké Cajo (Tchatchoen bambara), qui signifie « animal bicolore ». Finalement, l’hippopotame a été tué. Selon certaines versions, il s’agirait d’un habitant du village tombé amoureux d’une jeune femme et jaloux de cette amitié. Selon une autre version, le colon français Cauchon aurait abattu l’animal. Une autre version de cette histoire est que Marisadio est un jeune hippopotame avec un museau blanc et des pattes blanches, flétri de façon unique parmi sa race. Baforabe est une ville historique où deux rivières se rencontrent sans se mélanger : la rivière Bakoe a de l’eau laiteuse et la rivière Bafing a de l’eau colorée au henné.
Il se lie rapidement d’amitié avec les enfants de la ville de Baforabe et vient presque tous les jours jouer avec eux sur les rives de la rivière Baffin. Pourtant, si ses jeux endiablés avec les enfants en ont bouleversé certains, ses caractéristiques physiques et l’effet charmeur qu’il semble avoir sur ses amis donnent envie d’en tuer d’autres… Ce sont les aventures extraordinaires de ce jeune hippopotame unique en son genre que Doumbi -Fakoly raconte dans ce livre. Une autre version raconte cette histoire comme suit. La rivière Bafoulabe renfermait un mystère condensé pour contenir l’universalité. Un hippopotame vit dans cette rivière et était affectueusement appelé par les premiers habitants de Baforabe.<< MALISADIO ». A ce jour, ses aventures s’entourent d’éléments inconnus non encore élucidés. Cet hippopotame avait un signe distinctif, notamment sa tache blanche verticale sur le front qui le distinguait des autres. Il n’apparaissait qu’une fois par an en une période de son choix pour se voir attribuer des sacrifices par la population. Hippopotame s’imposait pour éviter d’être accusé par les humains de non-assistance à personne en péril en sauvant de nombreuses vies de la noyade. En se promenant sur le littoral, on le reconnaissait très facilement chaque fois qu’il passait avec les agitations au gré des figures de danse nautique, par jets et tourbillons d’eau.
Dans ce fleuve vivait cet hippopotame si gentil comme un dauphin. Mali Sadio était vénéré par les païens, les incroyants et les sorciers très nombreux à l’époque, Des fois, pour le bonheur et le plaisir des habitants, les femmes et les enfants s’organisent face à l’eau comme dans un recueillement pour chanter sa louange. Alors, on le voyait venir à toute vitesse par des grosses poussées de vagues, esquissant des danses dorsales. Comme pour dire bonjour les humains. J’ai été très sensible à votre appel, me voici ». Ainsi notre hippopotame sortait de l’eau comme sous l’effet d’hypnose pour une promenade urbaine. Une marée humaine le suivait ainsi jusqu’au village sous les acclamations et les chants de louange .C’est vraiment étrange de voir ces tonnes de masse de chair et de muscle dandinant et dégrouillant d’eau sur le passage. Il se laissait bien câliner et caresser avec enchantement lors de cette promenade urbaine.
C’est certain pour les plus superstitieux, la vue de ce pachyderme aurait eu des vertus bénéfiques pour la santé. Mali Sadio imposait le respect. Son existence est pour les ressortissants de Bafoulabé, une histoire vraie et inoubliable, transformée avec la poussé des temps. Mali Sadio, le sort a voulu que tu périsses malencontreusement sous un coup de fusil qui ne t’était pas destiné. Un chasseur longeant une rive au retour d’une battue, » croyant voir un autre hippopotame venu d’ailleurs pour troubler ce fleuve, et dans sa colère de voir Mali Sadio se débattre dans l’eau, provoquant de grosses vagues pour défendre son territoire a tiré. Erreur sur la cible. Il se rendra compte que c’était toi Mali Sadio qui te trouvait sur la trajectoire du projectile. Ainsi survint la mort subite, dont la nouvelle attrista toute/ une région et mit la ville et ses environs en deuil plus d’un an.