Moussa Mara : << Il faut qu'on travaille à la réussite de la Transition plutôt que se former en opposant »

L’ancien Premier ministre Moussa Mara a prononcé le premier discours sur le cadre des partis politiques pour une transition réussie, désormais le cadre d’un retour à l’ordre constitutionnel le dit depuis le début : plus conforme à certaines décisions prises par ce groupe politique. Il en explique les raisons. Pourquoi avez vous pris vos distances avec le Cadre ?
Personnellement, il y a des positions que le Cadre a pris que je ne partage pas. Cela n’engage que moi. Par exemple, en février dernier, quand ses acteurs ont donné un ultimatum aux autorités de la Transition pour leur dire que dans quelques temps, s les choses ne bougeaient pas, ils n’allaient plus les reconnaître. Pour moi, ce n’est pas une position constructive. Lorsque le Cadre a récemment changé de nom pour dire qu’il ne s’agissait pas d’un cadre de transitions réussies, mais d’un retour à l’ordre constitutionnel, j’ai trouvé cela cohérent avec l’esprit de création du collectif.
Il a été créé pour aider les autorités de la Transition à réussir, et cela inclut les élections, mais pas seulement. Aujourd’hui, nous devons nous efforcer d’œuvrer à la réussite de la Transition plutôt que d’être indépendants en résistant. Une transition ne doit pas avoir d’opposants. Mais pourtant vous étiez, à sa création, au devant de ce collectif… C’est vrai que j’ai prononcé le premier discours de présentation du Sadre, avec la permission du Président par Yelema et tous les partis politiques qui composent le groupe. J’ai prononcé mon premier discours en tant que fondateur de la réorganisation, mais depuis cette annonce, je n’ai pas parlé une seule fois au nom des cadres du parti, car je ne suis pas le chef du parti.
Se mobiliser pour les prochaines élections ? Depuis 12 à 13 ans, avant même que je ne sois Premier ministre, je tourne dans le pays tout le temps. Les acteurs politiques doivent aller là où vivent les citoyens, leur parler, comprendre ce qu’ils vivent pour trouver des solutions, et toujours être proactifs. Les politiciens essaient de trouver des solutions aux problèmes des gens. Tu ne connais personne, tu ne connais personne à des milliers de kilomètres. C’est pourquoi je continue à tirer même en dehors de la période électorale.. C’est dans ce cadre que je suis allé à Kita.