Salif Keïta (musicien)

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Biographie
Il est communément considéré que Salif Keïta est descendant en ligne directe du fondateur de l’empire du Mali, Soundiata Keïta1. Il souffre d’albinisme dans une région où les albinos sont mal vus en raison des pouvoirs maléfiques qui leur sont attribués2. Après ses études, il rêve de devenir instituteur mais il est recalé à cause de sa mauvaise vue. Il décide alors de devenir chanteur ce qui va créer un scandale dans sa famille. Traditionnellement, la musique est réservée à la caste des griots, et les Keïta sont une famille de princes. Il est rejeté par sa famille et part à Bamako en 1968. Il intègre le groupe du saxophoniste Tidiani Koné, le « Rail band de Bamako », qui joue tous les soirs au buffet-hôtel de la gare à Bamako, et obtient d’importants succès avec son répertoire composé d’airs traditionnels interprétés de façon moderne.

En 1973, il rejoint un autre groupe, Les Ambassadeurs, qui joue d’abord au motel de Bamako, puis il s’installe à Abidjan, en Côte d’Ivoire. En 1978, il y enregistre son premier album Mandjou dans lequel il rend hommage au président guinéen Ahmed Sékou Touré et au peuple mandingue.

En 1980, il enregistre aux États-Unis deux disques : Primpin et Tounkan. En 1984, il quitte Abidjan pour revenir à Bamako et retrouver sa famille, notamment son père vieillissant. Il participe cette année au festival de musiques métisses d’Angoulême. Il rencontre un succès auprès du public français, et vient s’installer en France à Montreuil d’où il anime de nombreuses fêtes traditionnelles dans la communauté malienne immigrée. L’année suivante, il participe, à la demande de Manu Dibango, à l’enregistrement d’un album collectif Tam tam pour l’Afrique au profit de l’Éthiopie où sévit une grande famine depuis 1984. En 1986, il enregistre l’album, Soro, de blues-rock chanté en malinké. Cet album enregistré sous la houlette du producteur sénégalais Ibrahima Sylla pour le label Syllart qui propulse Salif Keita sur la scène internationale.

Il participe alors au festival des Francofolies à La Rochelle en 1987, et à un concert organisé à Londres pour le 70e anniversaire de Nelson Mandela, aux côtés notamment du sénégalais Youssou N’Dour. Il sort en 1989 son second album en France Ko-Yan où à travers la chanson Nous pas bougé, il aborde les problèmes que rencontrent les immigrés maliens en France. Son troisième album Amen sort en juin 1991.
Salif Keïta, né le 25 août 1949 à Djoliba (Mali), est un chanteur et musicien malien. Depuis le succès international de ses albums des années 1980, il fait partie des musiciens reconnus de la World music et l’un des principaux artistes de son pays.
Prises de positions politiques
Salif Keita participe au concert « Libérez Mandela » à la Fête de l’Humanité de 1985, aux côtés de Manu Dibango, Max Roach, Eddy Louiss et Bernard Lubat9.

Salif Keïta est candidat aux élections législatives maliennes de 2007. Il figure en troisième position sur une liste présentée par le Mouvement patriotique pour le renouveau, le Bloc pour la démocratie et l’intégration africaine (BDIA) et le Parti citoyen pour le renouveau (PCR) dans la circonscription de Kati10. Il milite actuellement au sein du PCR11.

Le 19 juillet 2010, Salif Keïta a été nommé Ambassadeur de la paix par Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine, afin de soutenir « les efforts de la Commission pour résoudre les conflits et promouvoir la paix sur le continent »12.

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